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Troubles du comportement alimentaire : qui consulter ?
Le comportement de tout individu peut se retrouver perturbé. Il peut être question d’un état de tempérament à l’excès, poussant à des phases agressives ou hyperactives, comme d’un trouble du comportement alimentaire. Les TCA, particulièrement, illustrent cette incapacité à se limiter, entraînant des souffrances psychiques et physiques réelles. S’il n’y a pas de réponse unique à ces troubles du comportement alimentaire, se tourner vers des spécialistes reste essentiel. Une prise en charge rapide réduit en effet les complications. En quoi consistent les troubles du comportement alimentaire ? Vers qui se tourner pour traiter ces TCA ?
Troubles du comportement alimentaire : qu’est-ce que c’est ?
Les TCA se déclinent en trois grands diagnostics : l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Chacun de ces troubles du comportement alimentaire peut se décliner différemment selon les profils. Voici toutefois comment les identifier :
- L’anorexie mentale est un trouble qui consiste en des privations alimentaires extrêmes, poussées par la peur obsessive de prendre du poids. Ce TCA entraîne une perception fausse de son corps, autrement appelée dysmorphie corporelle. Les restrictions alimentaires signifient que les individus atteints consomment un nombre de calories bien inférieur au minimum nécessaire. Cela peut mener à des problèmes tels que l’arrêt des règles chez les femmes ou la chute des cheveux.
- La boulimie nerveuse consiste à absorber, sur un laps de temps restreint, une quantité de nourriture bien supérieure à la moyenne. Ces crises de boulimie sont compensées par des comportements dangereux (vomissements, efforts sportifs à l’excès, laxatifs). L’hyperalimentation entraîne par ailleurs un sentiment de culpabilité et d’anxiété. La boulimie a des conséquences physiques telles que la déshydratation, un manque de nutriments ou des inflammations de l'œsophage.
- L’hyperphagie boulimique est un syndrome d’hyperalimentation incontrôlée. Le trouble est cyclique, sans comportement compensatoire. La perte de contrôle alimentaire développe d’extrêmes sentiments de honte. Ils entraînent une phase de restrictions excessives, avant que la personne ne retombe dans une crise boulimique. Physiquement, cela peut entraîner des risques d’obésité, du diabète, des problèmes cardiovasculaires ou un important sommeil.
Du physique au psychologique, qui consulter pour des TCA ?
Plus la prise en charge d’un TCA sera rapide, plus la situation évoluera positivement. Puisque ces troubles impactent tant la physiologie que la psychologie du patient, il est nécessaire d’assurer un suivi pluridisciplinaire. Lors d’un examen aux urgences, notamment, les évaluations seront tant médicales que psychiatriques. Le traitement, lui aussi, s'organisera autour de ces deux piliers.
Le diététicien sera le professionnel qui gérera l’aspect physiologique. Son accompagnement consiste à signaler les risques des habitudes alimentaires prises. Que l’objectif soit la prise de poids, en cas d’anorexie, ou un rééquilibrage alimentaire, le spécialiste réalisera un plan de repas adapté. Un programme sportif, mesuré, peut également être mis en place. Ce professionnel aide à changer les habitudes alimentaires, de manière saine.
La psychothérapie complète l’accompagnement physique en apprenant au patient à comprendre ses comportements nocifs. Un lien de confiance patient-médecin doit se créer. Le psychothérapeute participe à sortir le malade de sa phase de déni, fréquente dans le cas de TCA. La prise en charge aide le patient à gommer les automatismes excessifs et à changer sa perception de soi. Pour un appui positif, l’entourage familial et amical doit également apprendre à accompagner la personne souffrant de TCA.
Quels sont les signes d’un trouble du comportement alimentaire ?
Repérer un trouble du comportement alimentaire n’est pas évident. Le médecin traitant se révèle souvent essentiel à la prise en charge. Il peut identifier les troubles avant l’entourage, enclenchant des démarches auprès de spécialistes adaptés. Que le repérage soit précoce ou non, des symptômes peuvent alerter sur le développement de ces troubles. Ces derniers sont physiques, mais pas uniquement :
- La perte ou la prise de poids, ainsi que sa fluctuation excessive, est un élément révélateur, mais les TCA n’en sont pas forcément la cause.
- Des attitudes telles que le contrôle de sa nourriture, la division de son assiette, l’excuse d’un manque de faim ou d’un régime alimentaire, sont également des indicateurs.
- L’existence de comportements compensatoires comme des vomissements provoqués, l’utilisation de laxatifs ou une hyperactivité physique peuvent inquiéter.
- La disparition d’aliments ou la ritualisation des heures de repas sont aussi des éléments auxquels il faut être attentif.
- La dépression ou le désinvestissement social et relationnel, impact direct d’un manque de confiance en soi et d’une dissociation de son corps, est une conséquence à relever.
Ces symptômes sont parfois difficiles à identifier, car les habitudes peuvent se développer au fur et à mesure, s'incorporant dans une nouvelle routine. Nombreux d’entre eux peuvent s’associer à d’autres troubles, ne laissant pas imaginer de prime abord un TCA. Pour éviter les complications et accompagner correctement le malade, il faut impérativement se tourner vers des spécialistes.