- Alimentation
La « détox » : évacuons les toxines
Les fonctions métaboliques de notre organisme produisent naturellement des toxines.
En temps normal, l’organisme a plus ou moins la capacité de les éliminer. Mais ces déchets sont parfois produits et amenés en un flux abondant, avec des excès alimentaires, auxquels s’ajoutent tous les toxiques, pesticides, additifs, médicaments, polluants environnementaux. Lorsque la faculté d’élimination est saturée, l’organisme est fragilisé, l’immunité s’affaiblie, la maladie apparaît.
La détox : quels mécanismes ?
Nous disposons d’organes éliminateurs des déchets. Le foie en est le principal acteur (mais pas le seul). Le sang achemine vers le foie les nutriments et les déchets qu’il a « récolté ». Le foie filtre le sang (environ 1,5 L par minute) et rejette les toxines via la bile, qu’il produit.
Lorsqu’il est trop sollicité, sa capacité de travail se sature, les éliminations ne se font plus correctement.
Il convient alors d’aider notre centrale de détoxication à « vider les poubelles ». Se détoxiquer, plus exactement, se détoxiner, c’est se régénérer !
Quelques pistes pour la détox
Les plus téméraires peuvent s’orienter vers un jeûne. C’est un procédé particulier qui mérite que l’on y soit bien préparé, accompagné par un thérapeute, au moins pour une première expérience. Il apprécie la capacité du sujet à entrer dans cette démarche, le guidera sur l’entrée et sortie du jeûne, sur les crises curatives qui pourront être ressenties.
La diète
La diète est plus facile à mener : une journée sans nourriture avec toutefois une bonne hydratation. Les tisanes de romarin, chardon marie, desmodium, l’artichaut sont bien recommandées pour stimuler, régénérer le foie. Elle peut être répétée régulièrement.
La manodiète
La monodiète est une bonne alternative. Elle consiste à ne manger durant la journée qu’un seul aliment. Les digestions sont simplifiées et l’énergie économisée à ce niveau est utilisée pour les éliminations. L’aliment choisi peut être consommer à chaque fois que la faim se fait sentir. Il doit s’agir, bien sûr, d’un aliment sain. Plusieurs options sont possibles : des pommes crues ou cuites (bio) sans ajout à l’exception d’un peu de cannelle, du riz, un légume, sans ajout de gras, éventuellement avec un peu de curcuma. On peut aussi opter pour un bouillon de légume verts (poireaux, brocoli, salade…). Les excitants, café, alcool sont incompatibles avec le procédé.
La monodiète peut être suivie sur 1 jour ou 2 ou 3, et être accompagnée de tisanes. A défaut, l’eau reste de mise. Elle peut se répéter au fil des semaines. Elle peut se pratiquer par exemple un soir par semaine.
La veille d’une diète ou monodiète on préconise pour le dîner une soupe épaisse de légumes de légumes verts et fibreux pour « balayer » l’intestin.
La sortie se fait par la réintroduction progressive des fruits, légumes crus et cuits, des céréales et en derniers lieu des protéines animales.
Autre astuce
La bouillote chaude sur le foie. Le foie a besoin de chaleur pour bien travailler. En lui appliquant une bouillote chaude 10 minutes environ, les vaisseaux hépatiques vont se dilater et activer la filtration sanguine (à faire le soir au coucher).
Au-delà de ces préconisations, se « nettoyer » passe aussi par une alimentation hypotoxique avec beaucoup de légumes (cuits vapeur pour préserver les vitamines, minéraux).
Les fruits, tant recommandés, sont à consommer avec modération. Beaucoup sont acidifiants et viennent alourdir le déséquilibre acide / base de l’organisme.
La viande blanche est préférable à la viande rouge car moins grasse.
Les omégas 3 issus des huiles de colza, noix, lin, cameline contribuent à nous protéger des réactions inflammatoires et sont antioxydants.
Un peu d’activité physique pour aussi contribuer à la détoxication
En effet, « bouger » active la circulation sanguine et permet d’accélérer le flux sanguin qui arrive au foie, et par la même la filtration qu’il opère.
Le foie travaille en synergie avec l’intestin. Une action sur le foie stimule aussi l’intestin.
Les reins, la peau sont aussi des portes de sortie des toxines. Des plantes diurétiques (ortie, prêle, reine des prés …) contribuent également au drainage rénal et l’activité physique, comme pour le foie, augmente le débit circulatoire et le travail de filtration.
La sudation, par l’activité physique, le sauna, le hammam sont aussi des portes de sortie des toxines.
Détox : Quelques mises en garde
Certains sont persuadés qu’une cure de citron leur fera le plus grand bien. Pour ceux dont l’organisme métabolise bien les acides, le citron pourra dissoudre, éliminer les déchets, et même reminéraliser grâce à ses bases minérales.
Pour les autres, le citron sera déminéralisant et donc à éviter à tout prix. Pour les personnes souffrant de calculs biliaires, les plantes hépatho-biliaires conseillées ci-dessus seront à éviter car elles peuvent les déloger.
Les plantes concentrent des principes actifs qui peuvent être incompatibles avec certaines pathologies, certains traitements. L’avis d’un professionnel est à prendre avant tout usage.
Il existe des contre-indications pour ces différentes techniques, notamment en cas de pathologies chroniques et autres, enfants, femmes enceintes, seniors.
Le temps de la détox est à vivre comme un temps « pour soi ». Il faut s’y préparer, y trouver du plaisir, ne pas le vivre comme une frustration, le mener en période calme, en fonction de ses activités. Bonne détox !