- Santé environnement
Eco responsable, pour plus de santé et de bien être
L’interaction entre la santé et l’environnement est telle que l’on parle de santé environnementale. Toutes atteintes portées à l’environnement impactent la santé de l’homme et son bien-être.
Les activités humaines, économiques, sociales, les habitudes de production, de consommation se sont développées avec une empreinte écologique beaucoup trop destructrice pour l’environnement. Elles sont aujourd’hui repensées, avec une approche fondée sur le respect des milieux et la nécessaire prise de conscience quant à la responsabilité de tous.
Comment chacun, à son niveau peut-il être acteur du changement ?
Pourquoi être éco responsable
Être éco responsable, c’est préserver les ressources, agir pour sa santé, faire des économies.
Il y a plusieurs façons d’aborder la question de l’éco responsabilité. Elles se rejoignent toutes autour d’un objectif : respecter les lois de la Nature, mais elles ne sont pas toujours bien entendues. Les discours alarmistes sur la disparition des écosystèmes sont parfois peu efficaces dans la promotion des changements de comportements. Pour cette raison, on peut aborder le sujet sous l’angle direct de notre santé.
Des ressources environnementales sont indispensables à notre vie, à la satisfaction de nos besoins vitaux. L’eau, dont nous sommes constitués à environ 65%, baigne nos cellules et remplie de nombreuse fonction. La terre nous permet de nous alimenter. L’air nous permet de respirer et nous respirons environ 14 000 litres d’air par jour.
Pour une bonne santé et une bonne qualité de vie, nous devons pourvoir vivre en harmonie avec ces différents éléments, dans le meilleur respect.
Une eau polluée, une alimentation pleine de pesticides intoxiquent nos cellules. Un air vicié abime notre appareil respiratoire, réduit l’oxygénation de notre sang, qui lui-même oxygène mal l’ensemble de notre organisme.
Nos habitudes de vie, nos comportements engendrent des pressions destructrices de la qualité de l’ensemble de ces ressources, ainsi que leur épuisement. Considérées individuellement, ces pressions semblent dérisoires, mais à l’échelle communautaire, l’ensemble des ménages, dont nous faisons partie, génère un impact dont nous n’avons pas forcément conscience.
Quelques exemples
L’agriculture intensive
Elle a recours à la chimie pour augmenter ses rendements, appauvrie et pollue les sols, l’eau, l’air. Parallèlement, le gaspillage alimentaire mondial représente près de 1 milliard de tonnes. En 2019, 17% de la nourriture à destination des consommateurs a été gaspillée. En France, ce sont 30kg par an et par personne qui sont jetés, dont 7 kg encore emballés.
Ce gaspillage est responsable d’environ 3% des émissions de gaz à effet de serre.
La consommation d’électricité
Au niveau résidentiel, notre consommation d’électricité à progresser de 50% en 25 ans (1990 à 2015), notamment en raison du développement des outils informatiques et numériques. Si nos appareils sont moins gourmands en raison des progrès technologiques, nos habitats « tout électrique » restent très énergivores. Globalement notre consommation d’énergie reste élevée. La production d’électricité en France est surtout nucléaire et hydraulique, donc peu génératrice de CO2, mais pas sans impact sur l’environnement.
Chaque année en France, environ 50 000 décès sont imputables à la pollution (CO2 / particules fines).
La consommation de biens d’équipements
Selon l’Insee, les français en consomment un peu plus chaque année depuis 50 ans. Notre rythme de consommation de tous ces produits entraîne des impacts environnementaux. Les cycles de fabrication, transport, utilisation génèrent du CO2, et leur production nécessite le prélèvement de quantité de matières premières (minerais, eau, pétrole avec son raffinage pour les produits plastiques).
Selon une étude IPSOS de 2016, les français estiment qu’un foyer détient environ 34 équipements électriques et électroniques. En réalité, ils en possèdent environ 99 dont certains ne sont jamais utilisés.
Le prélèvement des ressources impacte notre santé en diminuant la biodiversité, en détruisant les écosystèmes qui jouent un rôle important dans la régulation qualitative de l’air, de l’eau, dans l’épuration des sols, dans la préservation des terres permettant les cultures alimentaires.
Comment être éco responsable
Un comportement éco responsable a pour objectif de préserver l’environnement pour préserver nos bonnes conditions de vie. Être éco responsable n’implique pas de s’engager dans un mouvement de militantisme écologique. Il ne s’agit pas non plus de vivre sans téléphone portable, ni ordinateur.
Être éco responsable, c’est modifier quelques habitudes de vie. C’est consommer différemment pour éviter le gaspillage et toutes les sources de pollution inutiles, qui nous affectent directement, de façon insidieuse.
Consommer différemment, oui mais comment ? En adoptant quelques gestes simples au quotidien, pour un trio gagnant : bon pour la planète, bon pour la santé, bon pour le porte- monnaie.
Faire des économies, ça donne du sens !
De façon durable
L’idée de durabilité revêt de nombreux aspects, dont le gaspillage, qui implique une pression sur le prélèvement des ressources et la préservation des écosystèmes. Pour les biens d’équipement, on peut moins consommer en ne renouvelant que lorsque c’est nécessaire, en faisant réparer plutôt que racheter, en pensant à faire recycler plutôt qu’à jeter, « L’obsolescence d’évolution » (due au progrès technique) peut pousser à acheter.
Faire mieux avec moins
Avec moins de produits ménagers chimiques, plus de produits naturels (vinaigre, bicarbonate, nettoyage vapeur…), on réduit la pollution, à la fois de son air intérieur et des voies respiratoires, mais aussi de l’environnement, en préservant, entre autres, les nappes phréatiques. Notre santé est interdépendante de celle des autres espèces. Il existe de plus en plus de produits avec des contenants rechargeables.
Manger autrement
Local, de saison et bio quand c’est possible. L’intérêt est ici de limiter l’impact des transports, des pesticides, des cultures sous serres chauffées. Certaines productions venues d’Espagne (pas toujours de saison chez nous) coûtent moins chères mais l’impact transport est bien réel.
Trop de produits sont suremballés. Quand c’est possible, ce critère peut nous amener à modifier nos choix. Pour les fruits et légumes, chacun peut de doter de sacs réutilisables (filets, sacs en tissus).
Manger moins de viande est bon pour la planète et aussi pour notre santé (limite les maladies dites de société). La production de viande génère quantité de gaz à effet de serre en plus de la pression sur la consommation d’eau (10 000 L d’eau pour 1 KG de bœuf). Les achats de nourriture « raisonné » permettent de moins jeter.
Réduire sa consommation d’énergie
Pour alléger son empreinte et ses factures. Savez-vous qu’en réduisant de 1 degré la température de votre habitat, vous réduisez d’environ 7 % vos factures ? Eteindre les lumières en quittant une pièce, réduire le nombre d’appareils en veille sont 2 autres points d’action importants.
Rationnaliser ses modes de transport
Covoiturer, et quand cela est possible, prendre les transports collectifs, profiter des petits déplacements pour se remettre au vélo, éviter les déplacements finalement pas utiles …
Ces quelques réflexions ne sont pas exhaustives, bien d’autres initiatives peuvent être prises par chacun selon ses possibilités et ce dont on se sent capable de changer. Certains voient ces recommandations comme des « mesurettes », des pansements. Cependant, à l’image du Colibri, nous pouvons tous agir un peu chaque jour. C’est d’autant plus souhaitable que, comme le souligne L’OMS, les facteurs environnementaux sont à l’origine de près de 20 % de la mortalité en Europe. Ils sont en liens avec de nombreuses maladies (souvent multi factorielles).