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Pollution de l’air intérieur
Nous passons 70 % à 90 % de notre temps dans des locaux fermés, que ce soit à la maison, au travail, à l’école, dans divers lieux publics, dans les transports. Nous respirons l’air confiné de nos différents lieux de vie et nous savons parfaitement aujourd’hui que la qualité de l’air a un impact direct sur notre santé. Nous entendons beaucoup parler de la pollution de l’air extérieur et nous sommes bien informés de ses conséquences sanitaires. Nous sommes en revanche beaucoup moins renseignés sur les conséquences des contaminants présents dans l’air intérieur.
Pourquoi l’air intérieur est-il pollué ?
Les divers lieux dans lesquels nous séjournons sont faits et composés de matériaux et aménagements qui renferment de nombreuses substances chimiques (isolations, peintures, colorants…) qui altèrent l’air que nous respirons, altération souvent aggravée par l’activité humaine et les habitudes de vie exercées au sein de ces locaux (ménage, bricolage, aménagement, décoration…).
Un impressionnant catalogue de produits chimiques et toxiques sont contenus dans les produits d’entretien, et cosmétiques également.
Le niveau de chaque type de polluant n’est pas forcément élevé mais l’exposition est quasi permanente (on a compris que tout ce qui nous entoure pollue). Par ailleurs l’ensemble des polluants mêlés les uns aux autres constituent un cocktail, qui lui, devient dangereux.
C’est d’ailleurs ce que l’on appelle « l’effet cocktail ».
Comment se fait la contamination avec l’air pollué ?
Par contact avec la peau, par ingestion (surtout les enfants qui portent les choses à la bouche) et par inhalation.
En effet ces produits contiennent des COV : composants organiques volatils, des substances qui se volatilisent dans l’air à température ambiante, ou que l’on retrouve en suspension quand on les vaporise.
Elles s’introduisent dans les muqueuses des voies respiratoires et peuvent être responsables de divers troubles (allergies, troubles du sommeil, maux de tête, asthme, troubles de la fertilité, atteintes endocriniennes…).
Les meubles neufs, et plus précisément les peintures, colles, solvants, vernis, vitrifiants, cires, décapants, diluants, laques, laines de verre, de roche… peuvent dégager des éléments toxiques pendant et après les travaux.
Que peut- on faire pour lutter contre la pollution ?
Il ne s’agit pas de vouloir éliminer toute pollution car la tâche serait difficile (peut-être impossible) et coûteuse : on ne va pas déménager, reconstruire sa maison, tout jeter et tout racheter.
Néanmoins, chacun à son niveau peut agir sur quelques leviers, simplement.
La règle première est de bien aérer, tous les jours, idéalement matin et soir, dix à quinze minutes, et quelle que soit la météo.
Ensuite, il convient :
- de faire attention aux produits ménagers utilisés, et à leurs vertus miraculeuses vantées par les industriels, qui se révèlent souvent toxiques.
- de ne pas mélanger les produits (par exemple javel avec un agent nettoyant) dont les réactions chimiques peuvent être dangereuses.
- de rester critique à propos du greenwashing, technique marketing qui veut donner une image « naturelle » à des produits qui ne le sont pas du tout (emballage vert, visuel de nature…).
- d’utiliser certains produits avec des gants.
- de regarder les étiquettes, plus les ingrédients sont nombreux, plus le produit est douteux en terme de santé.
- de limiter la quantité de produits ménagers utilisés. Les placards sont souvent pleins de produits alors que 2 ou 3 pourraient suffire. Mieux vaut acheter moins mais acheter mieux.
- de toujours bien refermer les récipients après usage pour éviter les évaporations.
Après le ménage, après le bricolage ou travaux de rénovation, après l’installation de nouveaux meubles et parfois même de simples objets de décoration, l’espace doit être aéré, autant que possible, parfois même pendant plusieurs semaines.
Il faut se méfier de tout ce qui « sent le neuf » !
Nettoyer se fait très bien avec l’utilisation de produits simples, naturels, peu couteux … et efficaces !
Tout ce qui « mousse » et qui « sent bon » n’est pas forcément bon pour la santé car ces propriétés sont souvent liées à des parfums de synthèse issus de la pétrochimie, et des agents nettoyants toxiques.
Savon noir, vinaigre blanc, bicarbonate… permettent de nettoyer sans polluer. Leurs possibilités d’utilisation sont très larges. Lors des achats de produits de construction, rénovation, décoration, l’observation de ce logo renseigne sur le niveau de pollution éventuelle auquel ils nous exposent.