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Dons d’organes : état des lieux sur la législation
Les lois de bioéthique régissent le don d'organes. Depuis le 1er janvier 2017, chaque français qui décède est considéré comme donneur d'organes. C'est ce que l'on appelle le consentement présumé, mis en place pour faciliter le prélèvement d'organes et les soins aux patients ayant des problèmes de santé, qui sont en attente d'un cœur, d'un foie ou d'un rein, par exemple.
Greffe d'organes: comment ça marche ?
Les lois de bioéthiques
La toute première loi est le consentement présumé au don de tout défunt, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus de donner. La seconde loi est la gratuité, toute contrepartie financière est formellement interdite. La troisième loi est l'anonymat du donneur et du receveur, néanmoins, la famille du donneur pourra être informée des organes prélevés sur le corps du défunt. Si elle le souhaite, elle pourra également être tenue au courant du succès des greffes.
La chaîne du don à la greffe
Une fois que le certificat de décès du défunt est signé, le personnel médical s'assure de préserver les organes et les tissus de la personne en vue d'une éventuelle transplantation. L'équipe de coordination de l'hôpital cherche à connaitre la volonté du défunt concernant le don d'organes et de tissus, en consultant le registre national des refus pour vérifier s'il y a une opposition au prélèvement.
En l'absence d'opposition, des analyses de laboratoire et des examens d'imagerie sont réalisés pour évaluer la qualité des organes et des tissus. Le prélèvement est effectué avec le même soin qu'une intervention chirurgicale pour une personne vivante. Une fois l'opération terminée, le corps est préparé et remis à la famille. Les organes sont conservés à une température de 4 °C dans des contenants spécifiques, puis transportés rapidement vers les hôpitaux où les transplantations auront lieu.
La préparation pour la transplantation est effectuée par des équipes médicales expérimentées et formées spécialement à cet effet. Une transplantation peut nécessiter jusqu'à 8 personnes et durer environ 12 heures.
Grâce à la greffe, une vie va pouvoir se poursuivre
Le don d'organe, prélevé sur une personne vivante ou décédée, permet à un ou plusieurs patients d'obtenir une greffe d'organe. Souvent, sans cette greffe, les chances de survie du patient sont minimes. Des nouveau-nés aux personnes âgées, tous les âges sont concernés. Plusieurs maladies nécessitent parfois une greffe : insuffisance rénale terminale, malformation ou maladie cardiaque, maladie du foie, mucoviscidose, certains cancers, etc.
La majorité des greffons provient de donneurs décédés (environ 90 % des cas). La technique de greffe est de mieux en mieux maîtrisée. Généralement un seul donneur permet de greffer plusieurs malades. En France, plus de 60 000 personnes vivent grâce à une greffe. Ce don leur permet de vivre et d'avoir une vie normale : elles peuvent faire du sport, voyager, travailler, faire des enfants, etc.
dons d’organes : qui peut devenir donneur ?
Tous concernés par les dons d'organes...
C'est au nom de la solidarité nationale que le consentement présumé a été acté en France, garantissant une éligibilité automatique aux dons d'organes. Ainsi, la loi prévoit que chaque personne qui décède et qui n'a pas fait connaitre son refus de devenir donneur de son vivant le devienne.
Le saviez-vous ?
En 2019, plus de 24 000 personnes étaient en attente de greffe (source : France Transplant, Science Médecine du 15 janvier 2019).
... sauf si vous ne voulez pas être donneur
Si, pour diverses raisons, on ne souhaite pas être donneur à sa mort, il faut le faire savoir. Pour cela il suffit de s'inscrire sur le registre national des refus. Il est également possible de rédiger et de signer un document signifiant votre refus et de le confier à un proche. Si aucune de ces démarches n'a pu être effectuée, le dernier recours est de faire attester votre souhait par vos proches à l'écrit ou à l'oral. Il faut qu'ils soient au nombre minimum de deux. Au moment du décès, l'équipe médicale consulte le registre national des refus, puis consulte les proches du défunt pour savoir si une volonté leur a été exprimée par celui-ci. S'inscrire sur le Registre National des Refus
Que devient le corps du défunt donneur d'organes ?
Pendant le prélèvement des organes, le corps est traité avec le même soin que lors d'une intervention chirurgicale sur un vivant. Une fois les organes prélevés, les incisions sont recousues et recouvertes par des pansements. Si les cornées ont été données, elles sont remplacées par des lentilles transparentes. Aucune trace de l'intervention n'est apparente. Le corps du défunt est ensuite habillé avec ses effets personnels et rendu aux proches, qui peuvent alors procéder aux obsèques selon les souhaits du défunt.
Le saviez-vous ? La journée mondiale du don d'organes est le 17 octobre ! N'hésitez pas à vous rapprocher d'associations comme France ADOT, la Fédération des Associations pour le Don d'Organes et de tissus humains.