Que faire en cas d'accident de la route ? Les bons réflexes

Accident de la route : les premiers gestes

En cas d’accident de la circulation, votre intervention ne sera pas nécessairement indispensable, selon que vous êtes témoin ou directement impliqué. Si vous devez intervenir, toutefois, il faudra veiller à respecter certaines précautions.

Dois-je intervenir si je suis témoin d’un accident de la route ?

Si vous êtes témoin d’un accident de la route et qu’aucun autre automobiliste ne s’est arrêté au préalable, votre intervention peut être nécessaire. Garez-vous alors sur le bas-côté, à 150 mètres des lieux, afin de ne pas encombrer la scène et d’éviter des accrochages supplémentaires.

Si d’autres personnes se sont arrêtées avant vous, demandez-leur si elles ont besoin d’aide. Dans le cas contraire, poursuivez votre route afin de ne pas créer d’embouteillages.

Bon à savoir

Si vous êtes directement impliqué dans l’accident, vous êtes tenu de rester sur les lieux. À défaut, votre départ sera considéré comme un délit de fuite, passible d’une amende allant jusqu’à 75 000 €, de 3 ans d’emprisonnement, d’un retrait de 6 points sur le permis de conduire et d’une suspension de permis de 5 ans maximum.

Protéger le périmètre de l’accident

Quel que soit le contexte de l’accident, vous devez commencer par porter votre gilet rétro-réfléchissant, un équipement obligatoire dans tous les véhicules. Il vous permettra d’être bien vu et identifié par les autres automobilistes. Positionnez le triangle de signalisation à 30 mètres en amont du véhicule accidenté, pour prévenir les autres usagers de la route. Toutefois, si vous vous trouvez sur l’autoroute, ne le placez pas : il pourrait être dangereux compte tenu de la vitesse de circulation.

Vous pouvez également allumer vos feux de détresse pour rester visible. Enfin, prévenez les autres usagers en faisant des appels de phares afin qu’ils ralentissent.

Que faire s’il y a des blessés ?

En cas d’accident corporel, il est indispensable de prévenir les secours en composant le 15 ou le 18 (112 depuis un téléphone portable), puis d’alerter les forces de l’ordre au 17. Ne déplacez pas les blessés, sauf s’ils sont en danger (proches d’un incendie ou d’une explosion, par exemple). Dans ce cas précis, placez-les à l’abri sans tirer sur leurs membres ou leur colonne vertébrale.

Seules les personnes ayant suivi une formation de secouriste peuvent effectuer les gestes de premiers secours. Sans être formé, vous risquez d’aggraver l’état de santé des blessés. Les secours pourront vous aiguiller au téléphone s’il y a besoin de déplacer les blessés et de leur venir en aide.

Remplir un constat à l’amiable après un accident de la circulation

En cas d’accident de la route, vous pouvez remplir un constat à l’amiable. Il s’agit d’un document officiel permettant de déterminer les causes de l’accident et les responsabilités des conducteurs. Dans le cadre d’un accident seul, ne remplissez que la partie qui vous concerne. Si l’accident implique plusieurs véhicules, toutes les parties doivent le remplir.

Il peut arriver que l’un des automobilistes refuse de signer le constat. Dans ce cas, relevez sa plaque d’immatriculation et reportez-la dans la case « observation », en indiquant la contestation du conducteur.

Le constat à l’amiable est à remplir directement sur les lieux de l’accident. Vous devez le transmettre à votre assurance auto au maximum 5 jours après l’événement. Bien qu’il ne soit pas obligatoire, le constat à l’amiable est fortement recommandé. Il est indispensable pour l’assureur, qui pourra traiter rapidement le sinistre et vous indemniser.

Un constat à l’amiable est un document officiel, difficile à contester. Ainsi, s’il y a une complication au moment de le remplir, mieux vaut ne pas le signer et envoyer votre propre déclaration à votre assurance. Dans ce cas de figure, vous pouvez collecter les coordonnées de témoins éventuels de l’accident, afin de corroborer votre version des faits s’il y a un désaccord avec l’autre conducteur.